18/03/2024
Notre soirée conviviale consacrée à la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) s’est déroulée dans les nouveaux locaux de Bouygues, où nous avons été chaleureusement accueillis par Mathieu Fiorani, responsable Ouvrages fonctionnels.
Quatre intervenants nous ont fait part de leur expertise sur ce vaste sujet :
– Anne Atlas (la Maison de l’Emploi du Grand Nancy) nous a présenté la DAT (Dotation d’Action Territoriale) et le mécénat social qui lui est associé. La DAT est une allocation volontaire de l’entreprise, qu’elle affecte à des projets associatifs de prévention et de lutte contre la pauvreté des jeunes sur son territoire. Les entreprises s’engagent à soutenir un ou plusieurs projets locaux de leur choix pendant trois ans. Elles peuvent le faire en termes de recrutement et/ou financièrement (somme déductible fiscalement de l’impôt sur les sociétés à hauteur de 60%). Le projet, piloté par la Métropole du Grand Nancy et l’État, est représenté sur le plan opérationnel par la Maison de l’Emploi, qui assure un appui stratégique défini dans une convention de mécénat établie avec l’entreprise. Un suivi du projet pendant trois ans permet aux entreprises d’évaluer leur impact sur le terrain.
– Nicolas Bauer (agence Scalen) a fait un point sur le PDIE (Plan de Déplacement Inter-Entreprises) initié à Rives de Meurthe depuis plus de huit ans. Le dispositif s’inscrit dans une logique de développement durable avec des bénéfices à la fois d’ordre économique, sociétal et écologique. Il incite les salariés du quartier à utiliser des modes de transports alternatifs à la voiture individuelle pour diminuer les émissions polluantes et réduire le trafic routier. Une à deux fois par an, un comité de pilotage conduit par des membres du PDIE et des élus se réunit pour définir les axes stratégiques ; des référents PDIE se rassemblent chaque mois au sein d’une commission de travail pour proposer des actions adaptées : subventions vélos/trottinettes, covoiturage avec Blablacar Daily, ateliers pour l’entretien des vélos…
03 83 17 42 32
nbauer@agencescalen.fr
– Thomas Faure (Lorr’up : Agence de développement économique Nancy Sud Lorraine) nous a sensibilisés au sujet de l’autoconsommation collective entre entreprises, une pratique en plein développement. À l’heure où la question de l’énergie est devenue primordiale en raison d’une flambée des coûts de l’énergie depuis 2022 et d’une prise de conscience environnementale, la France compte 305 projets opérationnels à fin 2023 (+220% par rapport à 2022).
L’autoconsommation collective permet à des entreprises (ou collectivités) proches géographiquement de mutualiser l’électricité produite localement, entre producteurs et consommateurs raccordés au réseau public de distribution (2 producteurs pour 13 consommateurs en moyenne). La production d’origine solaire est assurée par des panneaux photovoltaïques, qui peuvent être implantés sur les toitures de bâtiments, des ombrières de parking ou même au sol.
Encadrée par la loi, l’opération oblige les parties prenantes à se réunir en une Personne Morale Organisatrice (PMO), qui se pose comme interlocutrice du gestionnaire du réseau. Elle lui indique notamment la répartition des flux entre les bâtiments raccordés dans un rayon maximal de 2 kilomètres (périmètre élargi à 10 km si l’ensemble des producteurs et consommateurs est situé sur une ou plusieurs communes rurales ou périurbaines).
Sur le sujet, Lorr’up offre un premier niveau de conseil et d’accompagnement, facilité par sa bonne connaissance des prestataires locaux et sa démarche de capitalisation des retours d’expérience des projets concrétisés.
03 55 40 99 66
contact@lorr-up.fr
– Christine Morin (AFNOR Grand Est), qui anime le Club RSE Lorraine et propose des prestations de conseil, formation, évaluation et de mise en réseau, nous a fait passer quelques messages.
1/ La responsabilité sociale ne s’adresse pas seulement aux entreprises : elle concerne tout type d’organisation (RSO) : entreprises, associations, collectivités.
2/ La politique de RSE peut être déclinée en actions concrètes en suivant les lignes directrices d’un référentiel comme la norme ISO 26000, seule norme internationale qui parle bien de « la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement ». Elle s’articule autour de 7 piliers : la gouvernance de l’organisation, les droits humains, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local. Il apparaît que l’environnement n’est qu’un seul des sept sujets de la RSE.
3/ Grâce à ce cadre, les organisations adoptent des comportements éthiques et transparents qui contribuent au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société (personnes physiques, morales et êtres humains).
4/ L’ISO 26000 encourage les organisations à aller au-delà du respect de la loi, tout en reconnaissant que le respect de la loi est un devoir fondamental pour toute organisation et une partie essentielle de sa responsabilité sociétale.
5/ Pour conclure : une entreprise qui souhaite s’engager dans la démarche RSE y trouvera des bienfaits au niveau de ses salariés et des parties prenantes extérieures. Les 7 sujets seront abordés à son rythme, selon une démarche progressive d’amélioration continue.
Le degré de maturité en RSE sur la base de l’ISO 26000 peut être évalué par un label de référence délivré par l’AFNOR : le Label Engagé RSE, qui s’adresse à toutes les organisations, quelle que soit leur taille et quel que soit leur secteur d’activité.
AFNOR Délégation Grand Est
03 83 86 52 92
delegation.nancy@afnor.org
